Qu’est-ce qui vous a intéressé dans ce programme et vous a incité à participer ?
La ferme du Rausas, à Lunac dans l’Aveyron (12) est une exploitation principalement d’élevage avec un troupeau de 450 chèvres laitières. Dès mon installation la première réflexion a été comment faire de l’agriculture sans label, tout en restant “propre” et en cohérence avec la nature. Dès lors, le principal grand changement a été d’être en semi-direct à 100% avec des couverts végétaux et de développer le pâturage des animaux en “PTD” (pâturage tournant dynamique) afin de valoriser au mieux les prairies et de réduire les risques liés aux parasites.
Être éleveur est une grande responsabilité, dans un contexte agricole et économique difficile, mais mes animaux me sont précieux. Je cherche toujours à innover pour leur bien-être, les médecines alternatives sont prioritaires, je pense que l’on peut être productif en écoutant principalement les besoins de la nature. Pour la partie culturale, les sols ne sont plus travaillés pour que la matière organique augmente et que le carbone soit stocké, ainsi les sols revivent de la faune. J’observe des animaux auxiliaires sur ma ferme, comme par exemple beaucoup de rapaces diurnes et nocturnes. Des perchoirs à rapaces ont donc été installés et une haie de 120 m a été plantée, pour lutter contre les rongeurs dans les cultures. J’ai également disposé des hôtels à insectes et prochainement des ruches seront transhumées par un apiculteur voisin. Des nichoirs vont aussi être posés proche des bâtiments pour les faucons et les chouettes, chevêches et effraies. Des gîtes à chauves-souris sont disposés autour des bâtiments ainsi que de nombreux nichoirs et mangeoires pour les passereaux, qui sont une réelle lutte contre les mouches d’élevage.
Sur la ferme, il y a de plus en plus d’accueil du public, notamment dans le cadre de la vente directe et les gens sont très sensibles à toutes les attentions portées pour et envers la nature.